Avant-dernière ligne droite avant la reprise de la Fashion Week à Paris avec l’un des derniers défilés de la PFWSS25 en septembre dernier durant lequel Balenciaga a offert une conclusion magistrale à cette saison parisienne. Dans une mise en scène aussi conceptuelle que personnelle, Demna a transformé une simple table de cuisine – réminiscence de ses débuts auprès de sa grand-mère – en un podium monumental, créant ainsi une métaphore évidente de son propre parcours en tant que créateur.
Une scénographie symbolique
La scénographie elle-même nous narre ici la métamorphose. Une table, élément le plus banal de notre quotidien, s’étire sur plusieurs centaines de mètres, devenant une œuvre d’art monumentale. Ce choix n’est pas anodin : il illustre comment le regard du créateur peut transformer le plus simple des objets en une installation spectaculaire.
Le public, dont Lindsay Lohan, Kyle MacLachlan, Lee Juyeon (THE BOYZ) ou encore la Japonaise Ayaka Miyoshi, mais aussi un troublant sosie de Jack Nicholson, se retrouve témoin de cette élévation du banal vers l’extraordinaire.





















La métamorphose du basique
Dans cette collection, chaque pièce familière subit une métamorphose radicale. Les jeans, archétypes du vêtement quotidien, défient les lois de la gravité. Les bombers, ces classiques urbains, s’approprient la silhouette majestueuse des manteaux cocoon de Cristóbal Balenciaga. Même la lingerie se réinvente, enveloppant le corps de la tête aux pieds, créant un paradoxe entre intimité et protection totale.




Les robes apparemment sages révèlent des dos lacés avec audace et provocation, tandis que les ensembles en denim classiques se parent d’ouvertures étonnantes. Chaque pièce raconte une histoire, où l’ordinaire devient extraordinaire non par l’ajout d’ornements, mais par une réinterprétation radicale de sa forme même.












Aux frontières du possible
La collection soulève la question des frontières du possible en matière de construction vestimentaire. Les cols s’inspirant des Médicis, reconstitués à partir de denim, illustrent parfaitement cette fusion entre savoir-faire historique et matériau contemporain. Les bustiers-cols entonnoirs permettent aux vestes de se métamorphoser en robes, créant ainsi des pièces hybrides qui remettent en perspective les catégories vestimentaires traditionnelles.
Tout cela se manifeste également dans le traitement des ouvertures et des fermetures. Les dos lacés, apparemment déstructurés mais minutieusement calculés, créent un nouveau dialogue entre le vêtement et la peau. Les manteaux, enroulés et drapés autour du corps, se transforment en robes du soir à tournure, démontrant comment une seule pièce peut contenir plusieurs possibilités de métamorphose.








Demna, ou l’Homme qui ne connait pas de limite
Comme son prédécesseur qui révolutionnait les silhouettes de son époque, Demna propose des formes qui questionnent les perceptions du vêtement. Les body-stockings intégraux, aussi surprenants aujourd’hui que les pantaboots à leurs débuts, pourraient bien définir une nouvelle norme vestimentaire.
Mais que penser de son nouveau bracelet-ruban adhésif de maçon ? Innovation ou excentricité ?
Coordination et contenu médiatique : Demona Lauren
Photographie exclusive : Xuexw, DL Team, en direct de Paris
